L’industrie de la granule de bois énergétique en progression
mai 2017À l’instar du reste du Québec, les producteurs de granules de bois énergétique de l’Abitibi-Témiscamingue constatent une nette progression sur le marché. La demande augmente avec les hivers longs et froids. La filière attire aussi de nouveaux joueurs pour combler les besoins de la clientèle à la fois locale et étrangère.
Gestion forestière Abitibi est une entreprise forestière basée à la Sarre. Son propriétaire, Jocelyn Boudreau, s’apprête à transformer d’ici début décembre ses résidus de planure en granule de bois énergétique, c’est-à-dire de petits bâtonnets combustibles utilisés comme source d’énergie. « On va jouer entre de 7 à10 000 tonnes par année, dit-il. Il va y avoir de la clientèle locale, un peu d’exportation aussi, aux États-Unis et en Europe. »
À Val-d’Or, l’entreprise Ecolo-Nature Les oeufs d’or va aussi lancer une usine moderne avec une capacité à terme de 60 000 tonnes par an. « En majeure partie, c’est pour les résidents de l’Abitibi-Temiscamingue, c’est le marché qu’on vise, c’est sûr que c’est à développer », estime le président, Simon Beauvais.
Selon Alain Brodeur, directeur général de Cyclofor, une entreprise spécialisée dans la biomasse, l’intérêt pour le granule de bois énergétique s’est accru avec les hivers longs et froids ainsi que l’augmentation de coût d’autres énergies comme l’électricité.
« Il y a une demande qui est très, très forte et exponentielle au niveau de l’Europe. C’est plusieurs millions de tonnes qui sont nécessaires, d’année en année. Ça augmente, je dirais, de 30 à 40 % facilement », précise M. Brodeur.
L’entreprise Norforce Énergie, pour sa part, produit des copeaux de bois. Son responsable, Christian Léveillé, pense que le marché des granules est à développer. « Le marché est à établir. Il va falloir qu’on créé le besoin chez les consommateurs pour augmenter le marché actuellement », planifie-t-il.
M. Léveillé ajoute que l’augmentation des joueurs régionaux dans le secteur pourrait garantir la disponibilité du produit.
Source : Radio-Canada